MarieAlster
Roman jeunesse
Contes pour les grands
Enquête en solo pour Gladys Krett
Roman policier pour les 8-13 ans
Texte: Marie Alster
Illustrations: Laurent Rousset
Les journaux en font les gros titres : Amédée Léopold Sitruc a disparu. Grand scientifique revenu couler des jours tranquilles dans la petite ville où il a grandi, celui qui a mené sa carrière au sommet de la génétique internationale n'a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Qu'a-t-il bien pu lui arriver? C'est ce que l'équipe du commissaire Chérif tente de découvrir, l'inspecteur Tequierreau aux commandes et le brigadier Leblond toujours à ses côtés. Jusqu’ici, c’est une enquête pour disparition ordinaire. Mais ils vont devoir compter sur la participation de Gladys Krett, enquêtrice auto proclamée, qui va bousculer l’équipe officielle et mener ses propres recherches. A sa manière…
"Tout au bout du chemin, c'est le début" : bienvenue dans l'univers de Gladys Krett, qui mêle la candeur enfantine à une réflexion sur le sens de la vie et le temps qui s'écoule.
Les enquêtes policières sont des contes pour grands enfants, elles obéissent aux mêmes ressorts tout en répondant mieux aux besoins des jeunes lecteurs qui, en grandissant, souhaiteraient s’affranchir d’un univers plus « enfantin ». Les voilà donc aux prises avec la cruauté, le duel entre les bons et les méchants, les questions existentielles qu’on leur pose l’air de rien. A cela s'ajoute ce quelque chose qu’on ne trouve que dans les contes et les histoires, parce que sinon lire serait trop triste : l’impossible devenu possible.
Gladys Krett se situe dans une petite ville dont on ne connaîtra pas le nom et qui prend des allures tantôt slaves tantôt nordiques dans une époque qui pourrait aussi bien être le passé que le futur. Il ne s’agit pas de brouiller les pistes mais bien de faire en sorte que chacun s’y sente un peu chez soi.
Et parce que les enfants sont sensibles aux enjeux et aux progrès scientifiques, cette histoire les transporte au cœur de la science, tout en misant sur ce que les enfants ont d’extraordinaire : croire que tout peut arriver.
Enquête en solo pour Gladys Krett a été publié en Décembre 2012 par Morey Editions (éditions défuntes) sous la forme d'une application pour tablette numérique
ISBN : 979-10-90015-26-5
Le Grand Oracle
au chevet du monde
Contes pour les grands
(et les petits)
Textes de Marie Alster
Illustrations de Laurent Rousset
GRAND ORACLE
SORCIER, MAGICIEN, GENIE
Très connu pour ses excellents travaux et la qualité de ses dons. Ses longues, très longues années d’expérience le rendent extrêmement compétent et immédiatement efficace. Mauvais caractère mais étonnantes capacités.
Les remparts de votre ville s’effritent ? Vous sentez venir l’apocalypse ? Vous manquez de couleur ? Vous vous sentez bien vieux tout à coup ? Vous avez entrevu l’amour et vous l’avez perdu ? Vous rencontrez un problème de pollution ? Vous n’entendez plus l’écho ? Vous ne savez plus voler ?
N’HESITEZ PLUS, FAITES APPEL AU GRAND ORACLE !
Les dons du Grand Oracle sont recommandés par Le Rougier et les Frères Solovetski
Même le bon Roi jovial et joufflu a fait appel à lui !
RESULTATS IMMEDIATS, SATISFAIT A 100%
Les jambes d'Irma,
les lunettes d'Octave
Petite, ma grand-mère me parlait souvent de ses frères, en particulier pendant les années de guerre, comment elle les avait cachés, comment elle les avaient nourris dans les bois. Ce n'est peut-être pas tout à fait ce qui s'est passé ni même ce qu'elle a dit mais c'est ce que j'ai retenu.
Alors qu'elle était à la fin de sa vie, il m'est venu l'idée d'une nouvelle dans laquelle elle jouerait le premier rôle. J'ai choisi son second prénom, Alice, et j'ai pioché parmi les prénoms et seconds prénoms de ses frères (5) et soeurs (1). Et puis j'ai tout inventé, car à ce moment là, elle ne voulait plus raconter, elle passait son temps à rester en vie et y mettait toutes ses forces.
Mais j'avais envie de dire tellement de choses que j'ai repris la nouvelle et l'ai continuée. Aujourd'hui, j'ai plus de 70 pages déjà écrites et la fin est dans ma tête, très claire et très précise.
Vassia, le roi
Je ne sais plus depuis combien de temps je porte ce roman en moi. J'en ai fait plusieurs versions, je ne parvenais pas à me décider s'il fallait ou non qu'il se passe vraiment quelque chose et surtout, quoi. Mais maintenant je sais. Alors je vais le reprendre une dernière fois. Il le faut. parce que Vassia, c'est moi.
ça commence comme ça:
On m’appelle Vassia. Un prénom étrange pour quelqu’un de mon pays. C’est le diminutif de Vassili, le prénom que me donna ma mère. Elle aimait ce qui rappelait les pays slaves. Pourtant, elle était comme moi : native des montagnes, fille des volcans.
Ma mère aurait voulu s’appeler Olga, ce genre de prénom où l’on aurait entendu couler de larges fleuves et souffler des vents glacés. Mais elle s’appelait Madeleine. Quand quelqu'un l'appelait par son prénom en ma présence, je pensais à de douces collines; mais c'était rare que cela arrivât, car la plupart du temps nous n'étions que tous les deux; et moi bien sûr je ne l'appelais pas comme ça, je disais « maman » comme la plupart des enfants. En prenant de l’âge, elle s’était mise à se faire appeler Olga. Olga Lipovskaya. A l'époque, je ne savais pas où elle avait trouvé ça. Elle passait des commandes sous ce nom, par téléphone, et disait toujours : « Lipovskaya. Avec un i grec. » Je la reprenais en lui disant d’arrêter ses caprices mais craignais surtout que ce soit plus grave, qu'elle soit en train de perdre la tête. Je l'imaginais oubliant tout petit à petit, et m'oubliant moi aussi à mon tour. Enfin, ça ne sert à rien de repenser à tout ça. Je m’appelle Vassia et ça veut dire « le roi ». Elle n’a pas choisi ce nom par hasard ; sûrement qu’avant même que je sois là, elle savait déjà tout ce que je serai pour elle et le pouvoir que je prendrai sur sa vie. Son roi. Le seul roi que j’aie jamais été. En tout cas jusque là.